Inciter à a création d'une Maison de l'Adolescent en Saône et Loire en application des décisons des Pouvoirs Publics, de la Conférense de la Famille, du Défenseur des Enfants, du Plan de Santé Mentale 2005-2008

jeudi, janvier 24, 2013

Rapport SICARD à f. Hollande


RAPPORT du Pr SICARD « Penser solidairement la fin de vie solidairement » 18/12/2012.

Pour en savoir plus- Précautions liminaires

 

 

On ne résume pas 197 pages en trois lignes ou un article d’autant qu’il n’émerge aucun consensus  des débats et auditions.

 

Il y a donc des choix lorsque l’on réalise une synthèse : éviter les redites, regrouper les infos…sans doute des oublis. Ce travail a été mené après lecture complète du rapport, 1er jet, 2ème jet et finalement rédaction définitive après un temps de réflexion.

 

Comme il n’y a pas consensus l’esprit dans lequel il est réalisé privilégie les pistes de prévention du suicide sans ignorer les arguments d’opinions plus radicales sur la fin de vie.

Pour mieux compléter cette lecture, on peut se procurer :

 

-Le rapport d’information 1287 tomes 1 et 2 « solidaires devant la fin de vie » Mission d’information de la loi LEONETTI  du 22 avril 2005 (700 + 300 pages[1])

-La loi Bernard KOUCHNER de 2002

-Le rapport du Pr  Didier SICARD « Penser solidairement la fin de vie » 18-12-2012 au Pt de la République[2]

-Proposition 21 de F.HOLLANDE : »Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique, psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. »

 

 

Notre choix privilégie donc le regroupement des thèmes identiques (d’autant que le rapport comporte de très nombreuses répétitions) tout en s’efforçant de suivre la trame chronologique des travaux de la commission SICARD.

PREAMBULE

 

La commission SICARD  explique que malgré la Loi Léonetti des informations lui sont demandées par le chef de l’exécutif sur la « revendication très largement majoritaire de personnes répondant positivement à une demande d’euthanasie.[1]

A l’appui de cette volonté il est produit un sondage de la TNS SOFRES commandé par le Ministère de la Santé, sondage réalisé du 23 au 26 novembre 2012.[2].L’opinion publique est donc commise à l’appui d’une volontén déjà arrêtée.

 

La feuille de route est donc explicite et, malgré la filiation apparente avec la Loi Léonetti (reprise du même titre), la cause semble entendue.

 



[1] Page 11 l’esquive de la mort
[2] Consulter : « Résultats d’une étude quantitative et qualitative auprès du grand public et des personnes en fin de vie »

¦  SYNERGIE 71. dans sa charte se positionne comme structure de prévention du suicide. A ce titre elle ne peut s’associer à des comportements visant à encourager le suicide ou le suicide assisté et encore moins l’euthanasie.
 
 
¦    Elle reconnait l’excellence du diagnostic de la commission SICARD sur l’état des lieux auquel elle souscrit entièrement.
 
¦    Se plaçant uniquement sur le terrain de la prévention elle s’associe pleinement au souhait de voir enfin les textes de lois s’appliquer : droit à la personne, droit à être informé, consentement aux soins, personne de confiance, accès aux informations de santé (Loi KOUCHNER) et bien entendu l’application de toutes les prescriptions de la Loi LEONETTI reprises dans le rapport de la Commission SICARD et dans la mission d’évaluation de la dite loi. Elle retient du rapport que  la notion de soins palliatifs est transverse à tous les services.
 
 
¦    Synergie 71 depuis de nombreuses années souhaite, pour pouvoir  guider ses actions de prévention, s’appuyer sur des études épidémiologiques de fin de vie et demande qu’une réflexion soit menée sur la pratique en France des autopsies psychologiques.
 
¦    Etant sensible plus que tout autre aux situations de maladies incurables, invalidantes pour lesquelles la médecine actuelle se trouve en échec elle constate également que le caractère exceptionnel et marginal de ces situations ne requiert pas de légiférer sur des cas particuliers mais plutôt d’aider à l’accompagnement de ces personnes et de leur entourage. On s’inspirera volontiers de l’expérience de Marie de HENNEZEL dont on regrette qu’elle n’ait pas été consultée.
 
 
¦    Nous appuyons, dans le même sens, toutes les actions des soignants à domicile, et Services de soins infirmiers dont le travail n’est ni gratifiant, ni reconnu, voire injustement méprisé. Dans le même esprit que le rapport nous constatons que les situations sont d’autant moins gérables dès lors que l’on arrive aux urgences. La majorité des situations que nous rencontrons sont limites alors qu’il faudrait pouvoir les repérer avant les drames et déployer à l’instant la palette de moyens permettant de remédier aux situations de détresse.
 
¦    Enfin, conscients du changement de culture sous-tendue par la modification des comportements nous pensons qu’il est illusoire d’imaginer  que tout se fera en un jour y compris les remises en cause. Nous avons toute confiance dans le corps médical, les équipes soignantes en la transmission d’un message d’espérance et non morbide et délétère, de mobilisation des équipes de recherche, la nécessité du travail en réseau pluridisciplinaire pour parvenir à transformer les rapports humains sans alourdir les tâches (mutualisation des ressources) et missions déjà nombreuses qui sont déléguées par la société.
 
 
Une loi transgressive se caractérise par la levée d’un interdit et justifie, par avance, un autre interdit, toujours justifié au nom de la liberté individuelle, que l’on n’est plus en droit de refuser.
Une société qui donne la mort n’est pas un marqueur de solidarité.
 
 
G. Wetzel 12/01/2013

 

 

Gérard WETZEL

Président de SYNERGIE  71



[1] Décembre 2008 Librairie de l’Assemblée Nationale.
[2] Site Ministère de la Santé. (197 pages)