Situation en Bourgogne: pas brillante !
- QUELLE EST LA SITUATION ? VOIR la REALITE en FACE!!!!
I-3 Quelques repères épidémiologiques
Jeunes en danger : La Saône et Loire compte 23 pupilles de l’Etat et environ 800 enfants de moins de 21 ans confiés aus services de l’Aide à l’Enfance, ainsi que 256 bénéficiant d’une aide éducative en milieu ouvert.
Jeunes suicidants : le taux de suicide est de 17,7 pour 100.000 pour les jeunes garçons âgés de 15-24 ans et de 4,3 pour 100 .000 pour les filles du même âge.
Psychoses et troubles graves de la personnalité : ils représentent de 46 % (15-19 ans) à 54% ( 20-24 ans) des motifs d’admission en affection longue durée tant chez les garçons que chez les filles. 2
Examens médicaux élèves scolarisés : les demandes d’examens médicaux révèlent :
-5% de jeunes en danger
-6% de jeunes souffrant de troubles du comportement
-18% de jeunes souffrant de troubles de l’adaptation scolaire
-24% de troubles de santé ou de handicaps. 2
VIH : sur 265 tests de dépistage du VIH par les Centres de dépistage de Saône et Loire réalisés en 2000, 62% sont réalisés à la demande des filles et 2 cas de séropositivité ont été détectés chez les moins de 20 ans.
Il faut toutefois noter la tendance actuelle au relachement de la vigilance sur les rapports à risque non protégés (7000 nouveaux cas de séropositivité étant enregistrés au cours de 2004 sur l’ensemble du territoire national). 2
Selon l’Institut de Veille Sanitaire 49 cas de séropositivité ont été déclarés en Bourgogne (30/°° de la population) dont 11 cas en Saône et Loire (20/°° population) sur les années 2003 et 2004. 12 cas concernent les femmes et 37 cas les hommes.En répartition par classe d’âge nous observons les plus touchées :
- 10 cas pour la tranche 20-29 ans
- 14 cas pour les30-39 ans
- 18 cas pour les 40-49 ans
Les cas de SIDA notifiés en 2003-2004 sont de 34 pour la Bourgogne(21/°° population) et 8 pour la Saône et Loire (15/°° population) 3
Il faut tout de même savoir que le nombre de séropositifs, sur le plan national, est passé de 5311 en 1993 à près de 7000 en 2005 ce qui témoigne d’un très net relâchement de la vigilance, un tiers de la population estimant que l’on peut guérir du SIDA.
MST : Pas de registres , sauf à consulter les dispensaires anti-vénériens. Nous savons toutefois que les principales victimes des MST sont les jeunes, voire très jeunes (15-25 ans) et plus le fait de comportements à risques (non protégés ou multipartenaires) que du niveau économique ou social.
Addiction aux jeux vidéos, internet, trash littérature , sites pédophiles : un groupe de travail a été mis en place en 2005 par la Conférence de la Famillle, il est présidé par Joël Thoraval, ancien Préfet de Région, et président de la Commission Consultative des droits de l’homme.
I.4 Comportements à risques.
Addiction à l’alcool : les données fournies par les centres d’examen santé ou les centres de cure ambulatoires (CCAA) en alcoologie sont partiels et ne concernent que des populations spécifiques. La Saône et Loire a reçu 728 jeunes de moins de 26 ans dans les CCAA, jeunes envoyés principalement par l’autorité judiciaire ou la famille. La consommation moyenne d’alcool des jeunes buveurs réguliers est de 9,5 g d’alcool par jourpour les garçons de 16-24 ans et de 5,4 g chez les filles.Pour la tranche d’âge inférieure (11-15 ans)la consommation moyenne journalière est de 3,3g chez les garçons et 0g chez lesfilles. 2
Là encore il convient d’observer la tendance actuelle à la multiplication des occasions de consommations immodérées [ soirées « d’initiation » ou autres beuveries organisées ] au sein desquelles les filles ont de plus en plus tendance à se calquer sur le comportement des garçons pour ne pas être en reste.
Tabagisme : Les jeunes fumeurs (16-24 ans) représentent 58% de leur classe d’âge contre 45% chez les filles. Chez les 11-15 ans , le tabagisme est de 5% chez les garçons et de 7% chez les filles. Ces dernières années ont
Vu une tendance au sevrage tabagique des garçons, sans doute effet de la politique santé et des incitations fortes des campagnes publiques. 2
NB : ne sont pas pris en compte les cas de tabagisme actif (7% ?).
Toxicomanie : données régionales à compléter par les infos du SDIT.
L’Observatoire français des drogues considère que plus du tiers des 15-19 ans a expérimenté une drogue au cours de sa vie. L’INSERM indique que le cannabis concerne 12% des jeunes, la cocaïne 1,1% et l’héroine 0,9%. Aucune information n’est fournie sur la consommation d’ecstasy. 2
Les prises réalisées récemment par les douanes révèlent toutefois que l’Europe devient le deuxième consommateur mondial de cocaïne après les Etats-Unis (trafic estimé à 250t/an contre 150 t précédemment)
Une indication est cependant fournie pour mieux cerner les habitudes locales : en 2000 46.000 trousses de stéribox (seringues + coton stérile) ont été vendues en Bourgogne dont 16.500 en Saône et Loire.
Les ventes de subutex augmentent régulièrement depuis 1998 : 24.444 boites de 3 doses vendues en Saône et Loire (années 2000), département bourguignon le plus touché (27% des ventes) avec l’Yonne (38% des ventes avec 34.000 boites). 2
Violences sexuelles ou physiques subies : Une enquête régionale menée indique que 30% des jeunes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles . L’INSERM, pour sa part, indiquant que 15% des jeunes scolarisés déclarent avoir subi des violences physiques et 4% des violences sexuelles.
En 2000 la Saône et Loire a enregistré 28 viols sur mineurs et 63 agressions sexuelles ou harcèlements. 2
Violences exercées : toujours selon l’INSERM, une première enquête indique que 42% des jeunes ont, occasionnellement, des conduites violentes, 19% en ont régulièrement Une seconde source d’enquête evalue les « accés de violence » des jeunes à un jeune sur deux. Un quart des jeunes seraient fréquemment violents. 2
Tentatives de suicide et Suicides :la région Bourgogne est mal placée en France avec un taux de surmortalité 16% plus élévé que la moyenne nationale pour les hommes et 14% plus élevé pour les femmes. Pour la Saône et Loire, c’est encore moins rassurant : +40% de surmortalité chez les hommes et + 34% chez les femmes.
Les zones d’emploi les plus touchées sont :
-Louhans, Le Creusot, Chalon-sur-Saône (femmes),
-Louhans, Montceau les Mines, Autun, Macon,Charolles, Chalon-sur-Saône (hommes).
Le nombre moyen de suicides était de 346 en 2002 (72% d’hommes et 28% de femmes) 4 :
-89 pour la Côte d’Or,
-60 pour la Nièvre
-131 pour la Saône et Loire
-66 pour l’Yonne.
Le suicide est la 2ème cause de mortalité pour les 15-24 ans après les accidents de la route (10,3% des décès masculins et 6,5% décès féminins).
Le suicide est la première cause de mortalité pour les 25-34 ans (24,3% des décés masculins et 25% des décès féminins). 4
Les tentatives de suicides ayant fait l’objet d’une hospitalisation entre 1998 et 2002 tournaient autour d’une moyenne de 3630 TS dont 1100-1200 concernant des jeunes de moins de 30 ans4 :
-1154 TS en Côte-d’Or
-414 TS dans la Nièvre
-1074TS en Saône et Loire
-793 TS dans l’Yonne.
VOUS ne POURREZ PAS DIRE QUE VOUS ne SAVIEZ PAS !!!!!
« Chaque année, prés de 50.000 jeunes (10-25 ans) font une tentative de suicide et 800 meurent par suicide. Longtemps les ados dépressifs se retrouvaient en pédiatrie, au milieu des jouets Fisher Price, soit avec des personnes âgées. »
(Dr Xavier POMMEREAU, l’Express du 4/7/2005)
« En France, il y a eu beaucoup de progrès dans le domaine de la petite enfance, mais en matière d’adolescence il y a un vide complet. »
Christian JACOB, ministre Délégué à la famille 2005
Et vous qu'en pensez-vous???
posted by SYNERGIE71 at 10:22 AM
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